II. La coupe syllabique. 1 ñòðàíèöà
Introduction
Nous abordons une nouvelle étape de dévèloppement de la langue française, étape dite LE MOYEN FRANCAIS, qui s’étend du XIV-e au XVI-e siècle.
Linguistiquement, les limites du moyen français vont du début de la guerre de Cent ans (1328-1446) jusqu’à la fin des guerres de Religion (1598).
Ce ne sont là que de simples points de repère, car il est impossible de dater et même d’identifier les limites de l’évolution linguistique, qui est continue et se développe sur de larges périodes. On doit d’autre part se garder de confondre les limites linguistiques et les limites culturelles.
Il y a en effet une division historique qui sépare le Moyen Age des Temps Modernes: deux modes qui opposent leurs idées, leurs institutions, leurs moeurs, leurs littératures et leurs arts, à partir du grand mouvement de restauration de la culture classique. Les limites historiques en sont généralement fixées au milieux du XV-e siècle: à la fin de la guerre de Cent ans, à la prise de Constantinople par les Turcs (1453). C’est à peu près le temps des grandes inventions et découvertes; celle en particulier de l’imprimerie. C’est l’époque de la Renaissance italienne et qui n’atteindra la France qu’avec quelque cinquante années de retard à la faveur des guerres d’Italie.
Du point de vue historique, il est légitime de faire terminer le Moyen Age français au début du XVI-e siècle; et cette division reste valable pour la littérature française qui est l’expression de la culture.
L’histoire de la langue proprement dite trouve sa place dans ce cadre, dans la mesure où l’idiome est lié à la culture et à la littérature. C’est pourquoi beaucoup d’auteurs distinguent un moyen français du XIV-e siècle et XV-e siècle, et un moyen français du XVI-e siècle.
Cette division adoptée par Brunot dans la monumentale Histoire de la langue française et par Alexis François dans son Histoire de la langue française cultivée, est justifiée du point de vue de l’histoire et des rapports de la langue avec la société et les idées – en particulier avec l’himanisme renaissant.
Mais du point de vue des sons, du lexique, de l’usage grammatical, la forme linguistique est une du début de la guerre de Cent ans à la fin des guerres de Religion; la langue de Brantôme (auteur de la Vie des grands capitaines et des Dames galantes, - XVI-e siècle) appartient au même système que celle de Froissart (poète et chroniqueur du XIV-e siècle), au moyen français.
I – “Deffense de la langue françoise”.
En 1549 du Bellay publie la célèbre Deffence et illustration de la langue françoise. Le français atteint ainsi l’âge de raison. Il proclame son ambition et ses droits de langue de culture, rivale du latin et de l’italien; et en même temps le devoir de s’illustrer, de se cultiver, de s’enrichir, de s’épurer, à la mesure de cette nouvelle tâche qu’il entend assumer.
Mais du Bellay et ses émules de la Pléiade, dont il est le porte-parole, ne font que formuler en termes explicites une politique qui s’inscrit dans les faits depuis deux siècles déjà.
Le français moderne est né au milieu du XIV-e siècle; et depuis des générations de juristes et de linguistes ne cessent de le polir et de lui faire une place chaque jour plus grande dans la compétition qui oppose le français au latin.
L’histoire du moyen français est celle de cette conquête de la langue. Mais il nous faut d’abord en préciser les limites.
a)- Les limites linguistiques.
Les spécialistes distinguent deux grandes périodes dans l’histoire du français: l’ancien français et le français moderne. Il s’agit de deux idiomes distincts et autonomes qui présentent des traits phonetiques, grammaticaux et dans large mesure lexicaux différents. Non seulement l’ancien français possède des formes qui n’existent plus dans la langue actuelle (un cas sujet par exemple), mais là même où les formes ont survecu elles ont souvent des valeurs et des fonctions différentes dans les deux langues: le démonstratif ou l’article ou le passé simple, etc., s’insèrent en ancien français dans un système grammatical qu’ignore le français actuel; là, par exemple où nous opposons UN MUR- DES MURS l’ancien français dit UN MUR – MURS et il en résulte que DES a dans l’ancienne langue un champ de signification qui n’est pas celui de notre actuel article indéfini.
Vus de loin l’ancien français et français moderne sont deux langues aussi éloignées l’une de l’autre que l’italien et le français actuels.
Ces langues ne sont pas le produit d’une évolution continue du latin classique, comme on le dit généralement; entre les deux il y a eu une sorte de rupture, ce qu’on pourrait appeler une “mutation”, à la faveur de laquelle le système latin s’est transformé. On peut dire que le français, l’italien, l’espagnol sont les “enfants” du latin.
Or tel est bien le cas du français moderne qui – pour reprendre la métaphore – est un “fils” de l’ancien français et non un “âge” de la vie d’un français né aux environs du IX-e siècle. Cet ancien français meurt en donnant naissance à un nouveau système linguistique, certes profondément marqué par son hérédité mais qui constitue bien un organisme autonome.
Ici se pose le problème de la date de cette mutation et de cette “naissance”. Il ne saurait recevoir de réponse précise, ce qui montre assez les limites de cette analogie. En effet, d’une part un système linguistique est un ensemble de structures qui ont entre elles une relative autonomie et qui évoluent par parties et par étapes: ainsi la disparition du cas sujet plus ancienne que la grammaticalisation du pronom personnel, etc.;
D’autre part, chacun de ces phénomènes s’étend sur une longue période, parfois sur des siècles; pendant une longue période la forme archaïque subsiste parallèlement à la forme nouvelle qui gagne lentement du terrain. Il est donc souvent difficile de préciser le moment où l’on peut considérer qu’une nouvelle marque s’est substituée à l’ancienne; et à plus forte raison de décider des limites d’une langue considérée dans son ensemble.
Ce n’est qu’au début du XVII-e siècle que la langue arrive à un point de maturité où elle sera normalisée et stabilisée par la génération classique des Malherbe et des Vaugelas. Jusqu’à cette date elle est encore dans une enfance et une adolescence, au cours de laquelle elle s’élabore et se construit.
C’est la langue de la période du milieu du XIV-e siècle jusqu’à la fin du XVII-e que l’on désigne généralement sous le nom de moyen français; période au cours de laquelle le nouveau système qui s’est constitué vers le milieu du XIV-e siècle, se structure et se débarrasse peu à peu des vestiges parasitaires qui l’encombrent.
Le moyen français n’est donc pas une étape intermédiaire entre l’ancien français et le français moderne, c’est la forme archaïque du français moderne, encore dans le système primitif.
Si donc on peut parler d’un moyen français, la limite linguistique s’en inscrit entre la première moitié du XIV-e siècle et le début du XVII-e.
II. Illustration de la langue françoise.
Illustrer la langue c’est lui conférer du lustre, à la fois en la dotant de grandes oeuvres en “cultivant” les qualités qui seules peuvent rendre ces oeuvres possibles.
Deux grands faits conditionnent cette culture. D’une part, le français est jusqu’ici une langue vulgaire inadaptée aux fonctions techniques et stylistiques qu’on va exiger de lui. D’autre part, c’est une langue momentanément en déséquilibre, fluente et vacillante, dont le système phonétique et grammatical est en train de se cristalliser, cependant qu’il charrie encore des vestiges de l’ancien langue lentement filtrés et décantés. Mais les deux phénomènes se confondent et l’évolution naturelle de l’idiome est conditionnée – souvent faussée ou dans tous les cas orientée – par les nouvelles fonctions qu’on exige de lui.
Trois facteurs sont à la base de cette évolution: la formation d’une langue littéraire stylisée, conciente des fonctions du language et de ses moyens; la naissance d’une grammaire et la normalisation de l’idiome.
Ces trois mouvements sont étroitement imbriqués; technicien, poète et grammairien bien souvent ne font qu’un, et communient également dans le culte d’un humanisme latinisant. Le technicien est un traducteur qui décalque l’original latin; le poète imite les modèles antiques et transpose les préceptes de la rhétorique classique; le grammairien, enfin, découvre que le français vient du latin, et prenant le fait littéralement, force la réalité grmmaticale française dans le moule héréditaire.
Certes, toutes les langues européennes ont été soumises à cette triple évolution; le français toutefois plus profondément que tout autre; en raison de ses origines d’une part et du fait surtout que ce mouvement a coïncidé avec une période de déséquilibre qui rendait la langue vulnérable à une action externe.
Attaqué en plaine crise de croissance, l’idiome n’a offert qu’une faible résistance à l’action des latinisateurs et ceux-ci ont réglé d’une façon autoritaire et souvent intempestive bien des problèmes qui auraient dû recevoir une solution naturelle. Ce climat a contribué à l’élaboration d’une langue savante, profondément marquée et autonome de la langue parlée. Nulle part en Europe le fossé n’est plus profond entre la langue cultivée et l’idiome commun.
Certes la langue poursuit son évolution naturelle par le développement de ses propres ressources; on connaît le programme de la Pléiade: emprunts aux dialectes et aux métiers, dérivation et composition, création stylistique, etc.; mais le fait fondamental reste la latinisation sous la triple influence des techniciens, des écrivains et des grammairiens.
Thème II. PHONETIQUE FRANÇAISE
La phonétique est une des sciences linguistiques. Elle étudie les sons du langage articulé, considérés comme phénomènes linguistiques, et leurs rapports avec les faits linguistiques : morphologiques, syntaxiques, sémantiques, lexicaux etc.
La science de la phonétique a plusieurs branches qui emploient des méthodes appropriées .
1) La phonétique descriptive s’occupe de l’étude des sons du langage pris à une époque déterminée de l’histoire de la langue, par ex ., le mileu du XX – me siècle. (synchronique, « horisontale »)
2) La phonétique expérimentale emploie les appareils enregistreurs et autres instruments qui permettent d’observer les sons articulés avec une acuité de beaucoup supérieure à celle de nos sens et avec une précision objective.
3) La phonologie. Il y a au moins deux sens différents de ce terme : Ferdinand de Saussure et Maurice Grammont emploient ce terme dans le sens d’une étude des sons articulés et leurs combinaisons, sans chercher dans quelle langue ils sont réalisés, ni même à proprement parler, s’ils le sont dans aucune. Au contraire, « Le Cercle linguistique de Prague », en s’appuyant sur les études de Baudouin de Courteney et de Saussure, constate qu’une langue donnée n’emploie jamais qu’une partie restreinte d’éléments phoniques que peut produire l’appareil vocal de l’homme, et la phonologie se contente d’étudier dans la masse de toutes les nuances innombrables de sons possibles, ces sons seulements qui ont un intérêt sous le rapport de leur fonction dans la langue, et en particulier, de la valeur significative qui rend possible la compréhension des mots dans la compositions desquels ils entrent.
Ainsi, la phonétique française peut étudier en principe toutes les nuances de l’ « a » en tant qu’élément sonore, abstraction faite de leurs fonctions dans la langue, tandis que la phonologie française ne s’occupe que des oppositions et des corrélations des « a » qui rendent possible la distinction du sens des mots.
Par exemple : pâte – patte ; hâler – aller.
Elle ne s’occupe que des « a » qui sont un élément signifiant : elle dégage la fonction
differenciative des éléments phoniques.
4) La phonétique générale, après avoir composé les phonétiques des différentes langues, généralise leurs données et construit une théorie générale du mécanisme de la production des sons articulés (ainsi que de leur constitution intime, commune aux sons des différentes langues).
5) La phonétique normative formule en s’appuyant sur les données apportées par les phonétiques générale, descriptive, expérimentale et historique des prescriptions impératives pour la prononciation correcte d’une lange. Elle profite des données fournies par ces sciences pour enseigner à articuler correctement les sons d’une langue.
6) La phonétique historique, appelée aussi dynamique, évaluative ou diachronique, « verticale » ne considère pas les sons d’une langue à une telle époque déterminée, mais elle les étudie à tavers plusieurs époques et elle observe leurs modifications dans le temps. Elle s’efforce d’expliquer ces modifications en déterminant leur nature et les conditions physiologiques, physiques et sociales qui ont pu les produire, elle détermine le moment précis de chaque modification, ainsi que le territoire sur lequel elle s’étendit. Sur cette base elle tâche de formuler certaines régularités dans ces modifications, régularités qu’on appelle « lois phonétiques ».
Le phonème, c’ est un son articulé élémentaire, la plus petite unité autonome perceptible qu ’on arrive à isoler dans une série des sons et qu’on peut différemment unir en groupes pour en former des mots et des phrases.
Les phonèmes , en composant des unités phonétiques supérieures, passent par transitions insensibles et graduées l’un dans l’autre, presque comme les couleurs du spectre solaire.
Chaque phonème peut présenter plusieurs nuances perceptibles que la phonétique classe comme variétés d’un nombre de phonèmes relativement petit.
Ainsi, les instruments de la phonétique expérimentale et même une ouïe très fine et exercée permenttent d’établir dans la foule des nuances de l’ « ε » au moins 5 variétés relativement constantes dans : père, perte, peste, verdure, pédant, poupée.
Le [ε] ouvert se compose de plusieurs ondes acoustiques, il y en a jusqu’à 28, très ressemblantes, mais jamais identiques : nous n’avons la conscience que d’une seule et même voyelle.
Si en théorie le nombre de sons articulés est infini, dans la pratique on omet des nuances transitoires et on n’isole qu’un certain nombre assez limité de types phonétiques qu’on apelle phonème.
En français il y en a 33 purs et 4 nasaux (37 en somme). Les phonèmes se distinguent entre eux par leur timbre ou qualité (leur durée ou quantité, leur intensité et leur hauteur). Au point de vue phonologique, le phonème c’est tout son fonctionnellement utilisable, c’est à dire, son distinctif, susceptible de remplir une fonction sémantique ou morfologique : il y a un phonème chaque fois là, où en remplaçant un son par un autre dans le mot nous obtenons un mot nouveau : bain – pain – gain . ( main ; nain ; rein ; fin)
II. Les variantes des phonèmes.
Le nombre de sons possibles théoriquement dans toutes les langues du monde est infiniment grand : chaque langue possède un certain nombre de sons étrangers aux autres langues ; chaque individu a sa manière personnelle de prononcer les sons de la langue donnée ; chaque son peut changer celon la position qu’il occupe dans la chaîne parlée (il peut être réduit, moins long, il peut s’assimiler à un autre son etc).
Mais si en théorie le nombre de sons possibles est infini, en pratique toute la variété innombrable des sons prononcés se groupe dans chaque langue en certain nombre strictement limité de sons principaux qui constituent le système phonique d’une langue donnée.
Pour isoler (détacher) ces sons principaux on fait abstraction des nuances transitoires, accidentielles des sons, des nuances conditionnées par la position du son dans la chaîne parlée ou par la manière personnelle des individus de prononcer ces sons, et de cette manière on détache (isole) un certain nombre de sons typiques (généralisés) qu’on appelle phonèmes.
Le phonème existe réellement, mais il se manifeste dans ses variétés (ses variantes). En français il y en a 37 , en russe – 28.
Alors, selon Chtcherba, les phonèmes sont les sons typiques
qui remplissent une fonction sémantique ou morphologique : ils
différencient le sens des mots ou leurs formes grammaticales.
o: כֿ
Ex. : bain – pain – gain ; il saute - sotte.
ïîë - ìîë – ãîë – çîë – äîë – òîë – êîë – âîë
ïîë– ïîëà – ïîëó ; çîë – çàë – çèë.
ëàê – ëóê – ëèê – ëþê.
Les sons se trouvant dans les mêmes conditions phonétiques nous aident à differéncier les mots ou les morphèmes, c-à-d, ils remplissent une fonction sémantique. (Le morphème – une partie de mot qui joue un rôle lexiqual ou grammatical : préfixe, suffixe , racine, flexion).
Mais les phonèmes n’existent pas isolément dans la langue , ils figurent dans la chaîne parlée, c–à-d, ils entrent en rapports avec les autres phonèmes.
On unie les sons en phonèmes non pas d’arprès leur similitude (parenté) acoustique ou articulatoire, mais selon leur parenté fonctionelle, s’ils remplissent la même fonction.
Ex : Si selon la position phonéthique les sons se prononcent de la façon différente, mais remplissent la même fonction, c-à–d, s’ils forment la même racine (mot, même radical, suffixe ou préfixe) ce sont des variétés du même phonème.
ε e
Ex. : pâ:te - pâ·té – pâtisseur ; bête – bêtise
êîò - êôòîì
Les phonèmes constituent les plus petites unités phoniques de la langue. Ils sontindivisibles, mais tout de même un phonème ce n’est pas un phénomène simple, juste au contraire, il est complexe, car il renferme plusieurs indices constitutifs.
Ex. : « D » possède l’indice de sonorité à la différence de « t » :
dé – thé (èãðàëüíàÿêîñòü ; íàïåðñòîê); d’explosivité ; de pureté (n’est pas
nasal etc).
Mais la portée de ces indices dans la caractéristique du phonème n’est pas toujours la même. Tous les indices constitutifs des phonèmes ne jouent pas le même rôle (de la même importance), parmi ses indices il y a toujours quelques uns qui sont différenciels, c–à–d, des indices d’après lesquels un phonème se distingue d’un autre. Ex. : - d – t –sonorité.
Mais il y a des indices neutres, qui entrent dans la caractéristique d’un phonème, mais ils ne le distinguent pas d’un autre ( par ex. explosivité pour « d » et « t » ).
Les phonèmes forment des couples corrélatifs qui se different d’après un seul indice différenciel et dont les autres indices coïncident (d - t; z – s ; v – f ; - ∫ etc).
Dans la chaîne parlée les phonèmes se transforment selon la position qu’ils occupent, selon leur ambiance (l’entourage), selon les contacts et les combinaisons avec les autres phonèmes. Dans chaque nouvelle position les phonèmes se modifient et présentent des nuances et particularités diverses.
Ex. : a) – selon la place de l’accent :
ə ^ á ^ à ə ^ ə
êàðàêàòèöà; çàêîíîìåðíîñòü
a : a· a
mais : pâte – pâté – pâtisseur. ( a : ; a· ; a) - iln’y a pas de
réduction)
b) – selon l’ambiance :
[u :] [u ] [כֿ:] [כֿ ]
rouge - roux ; longue – long ;
même
phonème-
(p) [b] ses variantes.
abstrait - abominable ; êëóá- êëóáà
Selon leur position ces sons se prononcent différemment, mais remplissent la même fonction : forment la même racine ou autre morphème.
Tout en restant les mêmes phonèmes (a, u, b, כֿ) ces sons se sont modifiés à cause de changement de leur position dans la chaîne parlée. Alors, dans la chaîne parlée nous prononçons réellement non pas les sons typiques, stables (les phonèmes purs), mais les sons modifiés. « Les sons prononcés rééllement dans la chaîne parlée sont appelés lesvariantes des phonèmes. » (Chtcherba)
NB. L’ambiance phonétique dans laquelle le phonème se trouve dans la chaîne parlée s’appelle la position.
On distingue des positions fortes et faibles.
Fortes, c–à–d, favorables à l’accomplissement de la fonction sémantique du phonème: pain – gain ; pas – bas (phonème se magnifeste sous sa forme principale).
Faibles – défavorables, où le phonème change de sa nature selon sa position et se manifeste comme sa variante :
[כֿ:] [כֿ]
Ex. : longue – long
[ ε :] [e] - similitude fonctionelle
bête - bêtise
êëóá [ï] – êëóáà [á]
C’est dans leurs variantes que se réalisent (se manifestent) les phonèmes. Le phonème et ses variantes sont en rapports dialectiques du tout et du particulier.
Grammont : « Les phonèmes peuvent présenter dans les differéntes positions des nuances et des particularités individuelles, mais ils restent le même phonème qui ne peut être confondu.
Par ex., le phonème « p » dans les mots « pic » (ìîòûãà) ; râpe (òåðêà, íàïèëüíèê, êèñòü áåç ÿãîä) souper ne se prononce pas toujours de la même façon, mais il reste toujours le phonème [p]. On pourra donc parler de l’espèce « p » qui ne peut pas être confondu avec l’espèce « r », « u » etc ; de même qu’on peut parler de l’espèce « homme » bien qu’il n’y ait pas deux hommes qui ne diffèrent plus ou moins l’un de l’autre et cet espèce ne peut pas être confondu avec l’espèce « chat » ou « chien ».
Conclusion : chaque variante du phonème est une réalisation (manifestation) concrète de ce phonème. Toutes les variantes du même phonème, prises ensemble , se généralisent en notre conscience et s’unissent en un tout qui est le phonème donné.
L’apparition des variantes est conditionnée par la position du phonème dans la chaîne parlée. Les variantes ne sont pas en mesure (capables) de différencier le sens des mots.
Äàòà äîáàâëåíèÿ: 2016-03-10; ïðîñìîòðîâ: 563;