Chapitre 2.
Marée basse . La mer s'est retirée. Entre la mer et les falaises s'étend la grève. Un terrain varié et riche en surprises pour ceux qui aiment la nature. Des plages minuscules, des rochers et parmi les rochers de l'eau pleine d'une vie intense. On peut y pêcher des crevettes, de petits poissons, des crabes, cueillir des moules, ramasser des coquillages. Lénick et Eric sautent d'un rocher à l'autre. Ils sont partis avec un sac en plastique pour collectionner ce qui leur paraît intéressant. Ils sont également armés d'un petit bâton pour déloger les crabes qui se cachent sous les rochers.De temps en temps ils s'arrêtent, regardent autour d'eux mais ne semblent pas trouver ce qu'ils cherchent.
— Je dois toujours penser au fantôme, dit Lénick.
— Tu y crois? demande son frère.
Au lieu de répondre à la question, la fille en pose une autre.
— Et toi? Tu ne fais que marcher et sauter au lieu de chasser les crabes comme tu fais d'habitude.
— Je n'y crois pas! répond Eric catégoriquement. Et pour te le montrer je vais tout droit à la Grotte des Soupirs.
―Tu vois, dit Lénick, les garçons sont aussi curieux que les filles. Je t'accompa-gne, mon petit frère. J'ai même pensé à quelque chose de très important. Devine un peu ce que j'ai ici.
Elle montre son sac en plastique.Eric la regarde, étonné.Lénick attend un instant. Puis elle sort triomphalement de son sac une lampe de poche.
— C'est formidable, reconnaît Eric. En même temps il a presque honte de ne pas y avoir pensé lui-même.
Les voilà partis en direction des falaises. Ils doivent contourner quelques gros rochers qui s'avancent jusqu'au bord de l'eau. Ils arrivent sur une petite plage de sable fin qui mène à l'entrée de la grotte.
— Tu entends déjà le fantôme? demande Eric.
— Non, mais je crois que tu vas l'entendre immédiatement.
Lénick s'est approchée de l'entrée de la grotte et crie:
— Ouh, ouh! L'écho lui répond. Les enfants hésitent.On entre, ou on n'entre pas?
— Tu as peur?
Ils se regardent et rient. Ils entrent. D'abord il fait encore assez clair.Le sable est mouillé et plus frais qu'à l'extérieur. Le terrain descend un peu et les enfants doivent marcher dans une eau peu profonde pendant quelques mètres. Ensuite cela remonte. Petit à petit la lumière fait place à l'obscurité.Lénick a allumé sa lampe de poche. Elle éclaire une paroi lisse droit devant eux. Est-ce qu'ils se trouvent déjà au fond de la grotte? Non. Un peu à gauche il y a un passage, plus étroit et plus bas sans aucun doute, mais qui se prolonge assez loin comme un couloir dans le rocher. Dans le passage la lampe semble donner plus de lumière. Après quelques mètres, le couloir s'élargit. Les enfants arrivent dans une sorte de salle.Il est difficile d'en estimer les dimensions. La lumière de la lampe est trop faible.
— On continue encore? demande Lénick.
— Peut-être encore un petit peu.
Ils avancent prudemment. Le terrain monte.
— Il n'y a pas grand-chose à voir.
— Non, il vaut mieux retourner.
Il n'est pas facile de retrouver le chemin clé retour. Toutes les roches se ressemblent. Les enfants ont l'impression de tourner en rond. Seulement des rochers, rien que des rochers et... de l'eau. Tout à coup ils comprennent. Le passage est coupé.
Ils sont enfermés pour plusieurs heures. Il faudra chercher un refuge plus haut dans la grotte parce que l'eau n'arrête pas de monter.
Дата добавления: 2015-09-11; просмотров: 379;