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année| de sa vie || (3)"åå æèçíè || (5)
= 4 syntagmes, = 4 syntagmes,
7 accents 14 accents.
Thème III. GRAMMAIRE
INTRODUCTION
La grammaire étudie la structure de la lanque, les catégoris grammaticales et les formes grammaticales constituant cette structure.
La morphologie et la syntaxe sont deux parties de la grammaire , étroitement liées l’une à l’autre. La morphologie étudie les mots, leur formation et leur variation, alors que les groupes de mots , la proposition , les termes qui la connnstituent, les différents types de proposition sont étudiés dans la syntaxe. Il est à noter qu’en français les limites entre ces deux parties de la grammaire sont moins nettes qu’en russe.
Les catégories grammaticales sont des notions grammaticales très abstraites et généralisées, propres aux mots, aux groupes de mots et aux propositions qui trouvent leur expression formelle dans une série de signes formels. Une catégorie grammaticale constitue toujours une unité de sens grammatical et de forme.
Il ne faut pas confondre le sens grammatical avec le sens lexical. Si l’on prend les mots maison, montagne, océan, gare, on doit convenir qu’ils se distinguent nettement du point de vue de leur sens, chacun évoquant l’idée d’un objet particulier du monde réel. Mais d’après leur sens grammatical ces mots sont de même nature. Ils désignent tous une notion d’objet et sont caractérisés par les mêmes indices morphologiques : le genre, le nombre, la détermination. Le sens grammatical est plus abstrait et généralisé que le sens lexicale.
La morpholoqie et la syntaxe ont leurs catégories grammaticales particulières qui se distinguent par leurs significations et leurs moyens formels d’expression.
On relève dans la morphologie du français deux espèces de formes :
a) des formes synthétiques ou simples : le changement du sens grammatical se manifeste dans
le changement de la forme du mot :
(je) lis – (nous) lisons – (il) lisait
b) des formes analytiques ou composées, formées de deux éléments dont l’un est porteur du
sens lexical, alors que l’autre élément n’exprime qu’un sens grammatical. Ces deux éléments forment un tout qui constitue le sens de la forme analytique :
(j’) ai lu – (il) avait lu – (le livre) est lu
Ainsi, parmi les moyens formels, contribuant à exprimer le sens grammatical, il faut distinguer les moyens synthétiques et les moyens analytiques.
Moyens synthétiques
Les moyens synthétiques sont propres en premier lieu aux langues synthétiques, mais ils se rencontrent également dans les langues analytiques auxquelles se rapporte le français.
1. La flexion. En français, on retrouve la flexion dans les désinences verbales, dans les formes
du féminin et du pluriel de certains noms et adjectifs :
chantai, chantais, chanterai, chanterais, etc
étudiant – étudiante, canal - canaux
vert – verte, etc
2. La modification de la forme du radical. On recontre la modification de la forme du
radical dans la conjugaison verbale et les formes du pluriel de certains noms :
(il) boit, (nous) buvons, (qu’il) boive
(il) fait, (nous) faisons, (qu’il) fasse, (il) fera
œil – yeux, ciel – cieux, etc
3. Les suffixes. Certains suffixes peuvent contribuer à exprimer la catégorie du genre des
substantifs et des adjectifs :
acheteur – acheteuse, admirateur – admiratrice,
poète – poétesse
Moyens analytiques
Les moyens analytiques consistent en un large emploi de mots auxiliaires : articles, adjectifs pronominaux, verbes auxiliaires, pronoms conjoints.
a) Les articles marquent le genre, le nombre, la détermination des substantifs qu’ils introduisent :
la chambre – le membre, le livre – un livre – des livres, etc
Les adjectifs pronominaux remplissent auprès du substantif les mêmes fonctions que l’article :
ce livre, mon livre, nos livres, etc.
b) Les verbes auxiliaires désignent le temps, le mode, la personne et la voix du verbe conjugué :
j’ai parlé, j’avais parlé, j’eus parlé
Il est parti. Le livre sera édité.
c) Les pronoms conjoints marquent la personne et le nombre du verbe: je chante, tu chantes, il (elle) chante, nous chantons, on chante ; c’est beau
La syntaxe du français utilise pour exprimer les notions syntaxiques des procédés formels tout autres. Ce sont les prépositions, les conjonctions, l’ordre des mots, la possibilité combinatoire des mots :
1. Les prépositions servent à lier les mots à l’intérieur d’un groupe de mots et à marquer les
rapports qui les unissent :
un verre de vin, un verre à vin, un verre de cristal, etc.
parler à un ami, parler d’ un ami, etc.
2. Les conjonctions lient les propositions ou les termes de la proposition de la même nature :
La mère de Paul et sa sœur ont dit qu’il se rétablissait.
3. L’ordre des mots est grammaticalisé pour certains termes de la proposition et certaines
constructions syntaxiques :
La place du sujet et du complément d’objet direct est grammaticalisée et sert à différencier formellement ces deux termes de la proposition :
Sujet Compl. direct Sujet Compl. direct
Marie cherche ton frère. Ton frère cherche Marie.
L’ordre respectif des éléments dans certains groupes de mots differencie le terme principal du terme subordonné :
ciel gris, gris ciel, wagon-citerne, etc.
4. La possibilité des mots de se combiner les uns avec les autres constitue un signe formel très important.
Les mots qui se combinent avec l’article sont des substantifs ou bien des mots substantivés. Les mots qui se combinent avec les pronoms personnels conjoints sont des verbes :
la joue, le lit – sont des substantifs
il joue, elle lit – sont des verbes
Avant employé indépendamment et servant à caractériser un verbe est un adverbe :
Tu es venu avant.
Avant servant à lier deux mots est une préposition :
Tu es venu avant nous.
Remarque. – Les liens entre les termes de la proposition peuvent parfois être marqués par le
changement de la forme des mots. Le prédicat s’accorde avec son sujet :
L’enfant dort. Les enfants dorment.
L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le substantif qu’il qualifie :
un long boulevard
de longues rues
Tous les mots d’une langue constituent son lexique. Chaque mot, comme il a été montré, est porteur d’un sens lexicale particulier et d’un sens grammatical. Grace à leur sens grammatical, ces mots disparates et variés peuvent être classés et organisés.
D’après leur sens grammatical, tous les mots d’une langue peuvent être répartis :
1. En mots ayant une fonction nominative, et qui évoquent l’idée d’un objet, d’une action, d’une
qualité et d’une propriété :
eau, couler, limpide, calmement
2. En mots privés de cette fonction nominative, et n’évoquant que l’idée d’un rapport :
à, de, mon, ce, le, etc
D’après leur fonction dans la proposition, les mots d’une langue se répartissent :
1. En mots indépendants (ñàìîñòîÿòåëüíûå) pouvant remplir la fonction d’un terme de la proposition et former à eux seuls une proposition (substantifs, verbes, adjectifs, pronoms, etc) :
Du courage ! Partez ! Magnifique ! Vous autres.
2. En mots-outils (ñëóæåáíûå) qui, dans la plupart des cas, n’ont pas de fonction syntaxique et
ne font que marquer les rapports existant entre les mots indépendants (prépositions, conjonctions), ou bien expriment les indices grammaticaux des mots indépendants (articles, adjectifs pronominaux, pronoms conjonts).
Remarque. – Les pronoms conjoints, bien que mots-outils, remplissent une fonction syntaxique, ce
qui constitue un trait particulier du français en tant que langue analytique.
Pourtant, cette classification en mots indépendants et mots-outils est difficilement applicable au français.
D’une part, les mots indépendants peuvent remplir la fonction de mots-outils.
Cf. : Mots indépendants : Mots-outils :
Je vais à l’institut. Je vais t’aider.
Elle est là. Elle est tombée.
Il a beaucoup d’amis. Il a compris sa faute.
Elle fait ses devoirs. Elle fait travailler les enfants.
Tu travailles bien. Tu es bien pâle.
Arrêtez-vous ! Ne lisez plus ! Ils lisent plus que vous.
D’autre part, les substantifs et les verbes qui à la forme personnelle sont des mots indépéndants, ne pourraient fonctionner comme tels, n’étant pas accompagnés d’articles ou de pronoms personnels conjoints.
La répartition des mots d’une langue en parties du discours se présente comme plus objective, étant basée sur des distinctions réelles.
Une partie du discours est une classe de mots ayant les mêmes caractères morphologiques et syntaxiques, les mêmes possibilités combinatoires.
On relève dans la grammaire traditionelle dix classes formelles de mots ou parties du discours, qui se distinguent nettement les unes des autres. Ce sont : le nom, le pronom, l’adjectif, le nom de nombre, l’adverbe, le verbe, la conjonction, la préposition, l’article, l’interjection.
MORPHOLOGIE
Structure du mot
Un mot est constitué de morphèmes. Un morphème est le plus petit élément de la langue porteur d’une signification. Les morphèmes, entrant dans le mot, sont de différentes natures. Les uns sont porteurs d’un sens lexical, les autres d’un sens grammatical. Parfois, le même morphème exprime les deux sens.
Morphèmes lexicaux :
1. La racine, le morphème lexical le plus simple est l’élément constitutif de chaque mot qui ne
peut être décomposé :
fleur–ir , bord-er, com-porte-ment
Parfois le mot n’est constitué que par sa racine :
fleur, bord, porte
2. Les affixes (suffixes et préfixes), morphèmes lexicaux servant à former des mots nouveaux :
fleur – ir, fleur – iste, ef – fleur – er
bord – er, a – bord – age, a- bord – able, in - a- bord – able
3. On distingue encore le radical, unité plus complexe que la racine, des préfixes et des
suffxes :
effleur – er, abord – er
Le radical, porteur du sens lexical du mot, s’oppose à la désinence, porteur du sens grammatical :
(nous) abord – ons, (vous) abord – iez
La racine et le radical servent à former des mots nouveaux :
terre, terrassier, terrassement, terrassé, atterrir,
atterrissage, terrasse
Morphèmes grammaticaux :
1. Les suffixes. Ils servent à former de nouvelles formes grammaticales (ôîðìîîáðàçóþùèå
ñóôôèêñû), sans changer le sens du radical:
achet – er, achet – ant, achet – é, achet – eur, achet - euse
Certains suffixes verbaux, tels que –er, -ier ainsi que les suffixes nominaux –eur, -euse, -teur, -trice et d’autres ont une double fonction. D’une part, ils servent à distinguer les différentes formes grammaticales : acheter – infinitif, achteé – participe passé, achetant – participe présent ; acheteur – nom masculin, acheteuse – nom féminin, et d’autre part, ils servent à former des mots nouveaux.
2. Les flexions. Elles servent à exprimer différentes nuances grammaticales, sans former
toutefois un mot nouveau :
(je) parlais, (nous) parlions, (il) parla, (il) parlera,
(il) parlerait, etc.
Les flexions : -ais, -ions, -a, -ra, -rait, etc. ajoutent au sens du verbe parler des indications précises de temps, de personne, de nombre, de mode, de voix.
Moyens de formation des mots nouveaux
On peut relever en français trois moyens principaux de formation des mots nouveaux :
1. La dérivation propre qui se fait à l’aide des suffixes et des préfixes :
compte, compt–er, compt–eur, compt–oir, compt–able,
a-compte
2. La dérivation impropre (c’est ainsi qu’on appelle le passage d’un mot d’une partie du
discours à une autre) qui entraîne le changement du sens du mot, de ses catégories grammaticales et de ses fonctions syntaxiques:
un dîner, un malade, les biens, le passé, intéressant, etc
3. La composition des mots nouveaux par la réunion de deux mots simples :
un porte-cigares, un abat-jour, un sans-abri, une avant-scène,
un tête-à-tête, etc.
LES PARTIES DU DISCOURS
LE NOM
Le nom ou substantif est une partie du discours qui exprime une notion d’objet . La notion d’objet est une abstraction grammaticale qui embrasse les mots désignant : les êtres animés (enfant, chat), les objets matériels (maison, table), les actions (arrivée, départ), les qualités ou propriétés (pâleur, bonté), les sentiments (joie, chagrin), les phénomènes de la nature (pluie, tonnère), les notions abstraites (courage, justice).
Tous ces mots, si différents que soit leur sens, sont caractérisés par les mêmes indices grammaticaux : le genre, le nombre, la détermination et l’indétermination qui constituent les catégories grammaticales du substantif français.
Les catégories grammaticales du substantif français (ainsi que son appartenance à la classe des substantifs) sont marquées en premier lieu à l’aide de l’article ou des adjectifs pronominaux, et parfois à l’aide de la forme du substantif :
un livre, mon livre, ce livre
journal – journaux
D’après leur sens et certains traits grammaticaux, les substantifs peuvent être groupes en :
1. Noms communs qui servent à nommer tous les êtres et tous les objets de la même espèce
(homme, montagne, rivière) ;
2. Noms propres qui servent à nommer un être ou un objet pris en particulier (Pierre, les
Alpes, le Rhône).
Parmi les noms communs on distingue :
1) Les noms nombrables, qu’on peut compter et qui ont les formes du singulier et du
pluriel :
un cahier – des cahiers
un enfant – des enfants
2) Les noms non nombrables, qui ne se prêtent pas à être comptés et qui, de préférence,
ne s’emploient qu’au singulier :
du lait, du sucre, du courage
SYNTAXE
Les unités de la syntaxe sont : le groupe de mots, la proposition et la phrase.
Le groupe de mots est la plus petite et la plus simple unité syntaxique de la proposition.
La proposition est une unité de sens et de communication grammaticalement organisée. C’est l’unité principale de la syntaxe.
La phrase est une unité syntaxique plus complexe que la proposition et peut être formée de deux ou de plusieurs propositions.
GROUPE DE MOTS
Un groupe de mots est, au point de vue du sens et de la syntaxe, la plus petite unité syntaxique de la proposition. Il est constitué de deux mots pleins, au moins, dont l’un est subordonne à l’autre. Pour le français pourtant, qui utilise largement les mots-outils, il serait plus exact de dire qu’un groupe de mots est constitué le plus souvent de deux mots, ayant chacun une fonction syntaxique dans la proposition, et dont l’un est subordonné à l’autre.
Les rapports existant entre ces deux mots – le mot complété et le mot complément – sont variés. On peut distinguer :
a) des rapports objectifs :
écrire une dictée, faire les devois, le chercher, lui parler
b) des rapports attributifs :
un grand paysan, sec et noueux, une volonté d’acier, etc.
c) des rapports circonstanciels :
courir vite, siffler doucement, écouter avec attention, etc.
Les groupes de mots servent à nommer les objets, les actions, les propriétés.
D’éprès les liens syntaxiques et sémantiques, existant entre les éléments des groupes de mots, on distingue :
I. Les groupes de mots libres
Les éléments faisant partie de ces groupes sont remplaçables, et le mot subbordonné peut avoir des compléments :
lire un livre - lire des vers
acheter un livre - écrire des vers
acheter un livre français - acheter un livre de Balzac
le livre de l’enfant - le livre de mon ami, etc
Pourtant, lorsque l’article manque devant le substantif subordonné qui fait partie d’un groupe de mots, les liens syntaxiques entre les deux éléments sont plus étroits ; le substantif sans article perd en partie son indépendance syntaxique :
un livre d’enfant.
II. Les groupes de mots figés (en partie phraséologiques)
Les éléments qui font partie de ces groupes ne sont pas remplaçables sans restriction. Ainsi les verbes avoir, faire, prendre, perdre, tenir et certain autres ne se construisent qu’avec un groupe limité de substantifs, amployés sans article :
faire part, faire partie, faire appel, faire attention, faire date,
faire irruption, faire pitié, faire cas, etc ;
perdre connaissance, perdre pied, perdre courage,
perdre patience, etc.
Le terme subordonné de ce groupe de mots figés ne peut recevoir de compléments :
Il prend part au travail de ce cercle.
Dans cette proposition prend part est un groupe de mots figé. Le complément indirect au travail ne se rapporte pas au substantif part, mais complète tout le groupe de mots.
Parmi les groupes de mots figés, il y a qui ne sont pas si étroitement liés, ce qui se manifeste dans la présence de l’article :
prendre la parole, prendre la fuite, faire la chambre,
faire de la musique, etc.
Un groupe phraséologique est une espèce de groupe figé dont les éléments ne sont point remplaçables. Il arrive souvent que le sens d’un groupe phraséologique ne découle pas du sens des éléments qui le constituent :
tenir tête à qn, faire la cour à qn, conter fleurettes à qn, prendre
en grippe qn, battre la générale, dormir à poings fermés, etc.
Il faut distinguer encore des groupes de mots figés dont l’un des éléments a un emploi très restreint et s’emploie toujours avec le même mot :
une ignorance crasse, un nez aquilin, grièvement blessé,
chanter faux ou juste, etc.
GROUPES DE MOTS LIBRES
D’après la nature du mot principal, on distingue les groupes de mots libres suivants : 1. le groupe nominal ; 2. le groupe verbal ; 3. le groupe adjectival ; 4. le groupe adverbial ; 5. le groupe pronominal.
1. Le groupe nominal est constitué par les éléments suivants :
nom – préposition – nom : la cour de l’école
le livre de mon ami
un chapeau de paille
une montre en or
une brosse à dents, etc.
Le substantif, en fonction de complément, qui fait partie du groupe nominal, s’emploie avec l’article ou sans article. Précédé de l’article, il sert à désigner une notion d’objet, tandis que employé sans article, il marque une qualité, une quantité, une propriété, et sert à caractériser un objet. Employé de la sorte, le substantif remplit les fonctions d’un adjectif et n’a pas d’indépendance syntaxique.
Il est à noter que les groupes de mots constitués de deux substantifs, réunis par une préposition, et dont le deuxième sert à caractériser le premier, ont une grande extension en français. En russe ces cas sont moins fréquents :
Cf. : un chapeau de paille ñîëîìåííàÿ øëÿïà
une montre en or çîëîòûå ÷àñû
un moulin à vent âåòðÿíàÿ ìåëüíèöà
nom – nom : un manteau paille
des cheveux poivre et sel
le chef cuisinier
des souliers sport
On voit, d’après les exemples cilés, que le deuxième substantif n’est jamais précédé d’un article : il sert à caractériser le premier nom, et n’exprime pas de notion d’objet.
nom – adjectif : un jour gris
une grande chambre
nom – nom de nombre : les deux amis, chapitre trois
nom – participe : un jardin oublié
nom – préposition - infinitif: la joie de vivre
la manie de coller
nom – préposition – adverbe: le journal d’hier
nom – adverbe : des gens bien
2. Le groupe verbal est constitué par les éléments suivants :
verbe – adverbe : chanter bien
répondre vite
verbe – préposition – nom : se souvenir d’un ami
s’habituer à un travail
verbe – nom : voir un ami
verbe infinitif : (le) voir danser
verbe – participe présent : (le) voir dansant
verbe – gérondif : voir en dansant
verbe – préposition - pronom : s’adresser à lui
s’adresser à quelqu’un
3. Le groupe adjectival est constitué par les éléments suivants :
adjectif – adverbe : très grand
fort joli
adjectif – préposition – nom : riche en fruits
ivre de colère
adjectif – préposition – infinitif : content de voir
prêt à partir
adjectif – substantif : bleu ciel
vert olive
jaune citron
4. Le groupe adverbiale est constitué par les éléments suivants :
adverbe – préposition – nom : beaucoup de travail
adverbe – préposition – pronom : spécialement pour vous
adverbe – adverbe : très vite
très mal
1. Le groupe pronominal est constitué par les éléments suivants :
pronom – adjectif : moi-même
nous-mêmes
nous autres
pronom – préposition – infinitif: rien à dire
rien à faire
pronom – préposition – adjectif : rien d’intéressant
quelque chose de nouveau
Remarque. – Le substantif, faisant partie d’un groupe de mots en qualité de terme subordonné,
peut se construire avec un article ou sans article. Généralement l’article manque :
1. Devant un substantif, qui, ne désidnant pas de notion déobjet, sert à caractériser un objet ou une action. Employé de la sorte, le substantif désigne une qualité ou une propriété, et se rapproche d’un adjectif ou d’un adverbe :
une étoffe de soie travailler avec entrain
une étoffe à pois
une étoffe crème
L’absence de l’article est due, dans ce cas, à des raisons grammaticales.
2. Devant un substantif indéterminé, introduit par un verbe, un nom, un adverbe, un
adjectif, demandant la préposition de. Ce sont les formes de l’article partitif :
du, de la, de l’, et l’ article indéfini pluriel des, qu’on omet dans ces
conditions syntaxiques :
orner de fleurs, ne pas apporter de fleurs, bouquet de
fleurs, beaucoup de fleurs, plein de fleurs.
Les substantifs gardent, dans ce cas, leur notion d’objet, et l’absence de l’article
est due à des raisons formelles.
Il faut noter que, dans certains groupes de mots verbaux, l’article défini se
substitue aux formes de l’adjectif possessif, ce qui est conditionné par le choix des
mots faisant partie du groupe :
laver ses mains – se laver les mains
saisir son bras – lui saisir le bras.
Outre les groupes de mots analysés, il faut mentionner les groupes de mots grammaticalisés qui sont constitués de deux éléments, dont l’un est un mot-outil, n’ayant aucune fonction syntaxique dans la proposition. On distingue des groupes de mots grammaticalisés nominaux et verbaux.
GROUPES DE MOTS GRAMMATICALISES NOMINAUX
Ces groupes sont constitués d’un nom et de différents adjectifs pronominaux, désignant ses catégories grammaticales, et ajoutant à son sens quelques nuances supplémentaires: de possession, d’indication, d’indétermination et d’autres :
mon livre, ce livre, quelque livre, quelques livres,
plusieurs livres, quel livre.
GROUPES VERBAUX GRAMMATICALISES
Ces groupes sont constitués d’un verbe à l’infinitif et d’un verbe à la forme personnelle, employé comme auxiliaire, qui ajoute au sens du verbe conjugué différentes nuances grammaticales: de temps, de mode, d’aspect et de voix :
Il va passer son examen. Il vient de passer son examen.
Il veut passer son examen. Il doit passer son examen.
Il se met à pleurer. Il finit par pleurer.
On le fait jouer. On le laisse jouer.
Il ne faut pas confondre les groupes de mots grammaticaux avec les groupes syntaxiques libres, et les formes analytiques des mots :
Où va-t-il ? Il va dîner. (groupe syntaxique libre)
Que va-t-il faire ? Il va dîner. (groupe de mots grammatical)
TYPES DE PROPOSITIONS
Proposition simple. La proposition est l’unité principale de la langue. C’est à l’aide de la proposition que s’effectue la communication. La proposition est une unité de sens et de communication grammaticalement et phonétiquement organisée. Les traits distinctifs de la proposition sont : l’intonation et la prédication qu’exprime chaque proposition.
La prédication consiste à rapporter le fait énoncé à un sujet , à le localiser dans le temps, et à le caractériser du point de vue modal. La modalité constitue un élément important de la prédication.
Classification des propositions d’après le but de la communication.
On distingue :
1. Les propositions informatives (affirmatives et négatives)
2. Les propositions interrogatives (affirmatives et négatives)
3. Les propositions impératives (affiramatives et négatives).
Classification des propositions d’après leur structure
On distingue deux types principaux de propositions :
Les propositions à un terme et les propositions à deux termes, type le plus répandu.
Les propositions à un terme sont celles qui sont constituées d’un terme essentiel, accompagné parfois de mots qui lui sont subordonnés.
Les propositions à deux termes sont celles qui comprennet les deux termes principaux de la proposition : le sujet et le prédicat et les mots qui en dépendent (termes secondaires). Parfois le terme essentiel d’une proposition à un terme peut correspondre au prédicat ou au sujet d’une proposition à deux termes.
Propositions à un termes
Selon la nature morphologique du terme qui les constitue, les propositions à un terme peuvent être réparties en deux groupes :
1. Propositions nominales dont le terme principal est exprimé par un élément nominal : substantif, pronom, adjectif, adverbe, interjection, nom de nombre.
2. Propositions verbales dont le terme principal est exprimé par un élément verbal.
Propositions nominales
On distingue differents types de propositions nominales :
1. Propositions nominales proprement dites.
2. Propositions nominatives.
3. Propositions-formules de salutation.
4. Propositions affectives.
5. Propositions exprimant l’affirmation on la négation dans le dialogue.
6. Mots mis en apostrophe.
Phrase
On appelle phrase un groupe de propositions simples liées par le sens, l’intonation et, le plus souvent, à l’aide des mots de relation : conjonctions, pronoms relatifs, adverbes interrogatifs, l’adjectif relatif quel :
Selon les procedés formels, à l’aide desquels les propositions simples sont liées en une unité syntaxique plus complexe, on distingue trois types de phrases :
1. Les phrases comprenant deux on plusiers propositions simples juxtaposées.
2. Les phrases comprenant deux ou plusieurs propositions simples coordonnées.
3. Les phrases comprenant une proposition principale et une ou plusieurs subordonnées.
Mais très souvent, dans la même phrase, on se trouve en présence de différents procédés : subordination, coordination, juxtaposition.
Phrase comprenant des propositions coordonnées
Les phrases sont constituées de deux ou plusieurs propositions simples, liées à l’aide des conjonctions de coordination : et, ou, mais ; ni … ni, car etc.
Les liens syntaxiques, dans ce type de phrases, sont exprimés à l’aide de l’intonation, des conjonctions de coordination et des adverbes, employés en fonction de conjonctions :
Antoine s’était mis à lire, mais il ne parvenait pas à rassembler son attention.
et, ni – marquent l’union
mais, pourtant, cependant – expriment l’opposition
ou, tantôt, ou bien–marquentl’alternat
car – exprime un rapport de cause
donc, aussi – marquent la conséquence
Phrase comprenant une proposition principale et une ou plusieurs propositions subordonées
Ces phrases sont constituées de deux ou de plusieurs propositions simples, dont les unes sont subordonnées aux autres à l’aide d’une conjonction de subordination, ou d’un mot de relation.
Les liens synatxiques sont exprimés dans ce type de propositions à l’aide de l’intonation, des conjonctions de subordination, des pronoms relatifs, des adverbes interrogatifs, ainsi qu’à l’aide des formes de mode et de temps employées dans la propositions subordonnée.
La proposition principale et la proposition subordonnée, qui constituent ensemble ce type de phrase, ne pourraient être caractérisées comme independantes. Séparées l’une de l’autre, elles n’auraient pas l’intonation d’une proposition achevée et ne seraient pas toujours grammaticalement pleines.
Les deux propositions ne pourraient être séparées. Ainsi, les terms proposition principale et proposition subordonée sont des termes purement conventionnées.
La subordonée peut remplir, relativement à sa principale, les mêmes fonctions que remplit un terme dans une proposition.
Thème IV. Lexicologie
NOTIONS PRÉLIMINAIRES
Objet d’étude de la lexicologie et ses rapports avec les autres branches de la linguistique
Le mot « lexicologie » remonte à deux radicaux grecs : à lexicon signifiant ‘vocabulaire’ et à logos au sens d’ ‘étude’. Ainsi la lexicologie est une branche de la linguistique qui étudie le vocabulaire d’une langue, ses particularités, les voies de son enrichissement.
La lexicologie est étroitement liée aux autres branches de la linguistique : la grammaire, la phonétique, la stylistique. Les points de contact entre les différents aspects de la linguistique sont nombreux et variés.
Tout mot présente une unité sémantique, phonique et grammaticale. Chaque mot, porteur d’un sens particulier, a en même temps son propre aspect phonique, ses propres significations lexicale et grammaticale.
Le lexique et la grammaire sont intimement liés l’un à l’autre. Le sens du mot (sa signification lexicale) dépend souvent de ses liens grammaticaux avec les autres mots. Ainsi les verbes intransitifs devenus transitifs reçoivent un complément d’objet direct et changent de sens. Comparez : rentrer à la maison, rentrer la récolte ; sortir de la maison, sortir une photo de la poche ; travailler à l’usine, travailler à sa thèse. Plusieurs verbes français changent de sens suivant la rection : on manque un train, mais on manque de patience.
On aperçoit, d’une part, la lexicalisation des formes grammaticales, c’est-à-dire leur transformation en unités lexicales (locutions ou mots composés). Ainsi on observe un passage continuel des groupements syntaxiques libres en unités lexicales : un pauvre diable - áåäíÿãà; un blanc-bec – ìîëîêîñîñ; un sauve-qui-peut – ïàíèêà. Autrefois groupements libres, ils sont devenus de véritables unités lexicales désignant un tout unique au point de vue de la phonétique (un seul groupe rythmique), du sens (une seule notion), de la grammaire (un seul terme de la proposition). Le pluriel peut avoir un autre sens que le singulier : lunette (f) – ïîäçîðíàÿ òðóáà, les lunettes – î÷êè; vacance (f) – âàêàíñèÿ, les vacances – êàíèêóëû. La lexicalisation des formes grammaticales engendre des mots nouveaux. Tel est le cas des formes verbales soit, allons, tiens qui ont donné des interjections.
LE MOT
Le mot et la notion
Le mot et la notion constituent une unité dialectique. Tout mot généralise. La généralisation des faits représente le plus haut degré de notre connaissance.
D’après la théorie de la connaissance, on doit distinguer deux degrés de la connaissance. Le début du processus de la connaissance est la formation des perceptions et des représentations à la base des sensations. Le second degré de la connaissance, son degré rationnel, est la formation des notions et des jugements qui suppose la généralisation des faits isolés. L’homme entre en contact avec la réalité par ses sensations, perceptions et représentations. Si on regarde une table, on la perçoit. En s’en souvenant plus tard, on se la représente. En pensant à la table comme à une espèce de mobilier pouvant meubler une pièce dans un appartement, on en fait une notion. Ainsi tout mot présente l’unité dialectique du général et du particulier. Pris à l’état isolé, le mot université rappelle à l’esprit la notion générale d’établissement supérieur d’un certain type. Dans la proposition nous faisons nos études à l’université, cette notion-là prend un sens concret, se rattachant à la représentation d’une université concrète, une ville possédant une seule université. Les noms concrets éveillent habituellement dans la pensée l’image des objets qu’ils désignent : table, lit, plafond, fleur, chien. L’homme vérifie toujours l’objectivité de ses connaissances par la pratique, qui est à la base du processus de la connaissance.
L’unité dialectique du mot et de la notion ne signifie aucunément leur identité. La notion peut être rendue non seulement par un seul mot, mais aussi par un groupe de mots : esprit de suite – ïîñëåäîâàòåëüíîñòü; prendre froid – ïðîñòóäèòüñÿ; tout à coup – âäðóã. Le même mot peut traduire des notions différentes.
Ainsi le mot bouton rend l’idée du bouton d’une fleur, de celui d’un habit (d’où vient le verbe boutonner), d’un bouton de manchette, d’un bouton de sonnete électrique, d’une tumeur sur la peau. Ce mot traduit plusieures notions dans la terminologie spéciale.
Le mot queue sert à désigner la queue d’un animal, queue de billard, queue d’une poêle, queue au sens: longue file de personnes.
Les notions en tant que résultat d’un travail de généralisation et d’abstraction de la pensée humaine sont propres à tous les hommes. Pourtant les significations des mots portent une empreinte sociale et nationale.
La même notion peut être traduite par des mots différents. Les synonymes expriment les diverses nuances d’une seule notion ou des notions très rapprochés. Comparez les synonymes : courage, bravoure, audace, hardiesse, héroïsme, vaillance. Chacun de ces substantifs est marqué de traits distinctifs qui le rendent en même temps propre à exprimer l’idée générale de courage qu’ils représentent tous. La notion se réalise toujours dans un mot ou dans un groupe de mots.
Les significations lexicale et grammaticale
On doit distinguer la signification grammaticale et la signification lexicale des mots. Tout mot, en exprimant des rapports entre les notions et les jugements ou en déterminant grammaticalement les notions, est porteur d’une signification grammaticale.
La signification lexicale reflète les liens du mot avec l’objet qu’il nomme. Ce sont les concepts qui déterminent la signification lexicale du mot, son contenu. Pourtant en tant que catégorie d’ordre linguistique, la signification lexicale n’est point identique au concept en tant que catégorie logique. La signification lexicale présente l’unité indissoluble du général et du particulier. Rappelons que le mot table incarne dans la parole non seulement l’idée générale d’un meuble, mais encore un objet concret, une table ronde ou carrée, grande ou petite.
La motivation des mots
Si l’étymologie du mot se laisse facilement expliquer, ce mot est motivé, sa forme interne (la motivation du sens) étant apparente.
Les mots peuvent être motivés acoustiquement, tel est le cas des onomatopées qui sont des imitations de bruits, de sons, de cris : un brouhaha, un cri-cri, un crin-crin, un frou-frou [ d’une robe], glouglouter, coasser, croasser, miauler, marmoter, murmurer. Les mots à structure apparente sont motivés morphologiquement. Le sujet parlant ressent nettement la dérivation ou la composition, il associe facilement ces formes avec leurs mots-racines : danseur et danser, antinational et national, contre-révolution et révolution, brise-glace, oiseau-mouche. Une locution phraséologique est motivée phraséologiquement, si on peut tirer le sens global des significations de ses parties composantes : brider l’âne par la queue ; faire d’une mouche un éléphant.
La forme interne, la motivation du sens se fait clairemnt sentir dans les noms populaires des fleurs et des oiseaux. Les particularités les plus diverses des plantes et des oiseaux peuvent être à l’origine de leur dénomination :
1. La couleur de la fleur ou de l’oiseau : bleuet – âàñèëåê; jaunet - ëþòèê; écarlate – êóêóøêèíî ìûëî; violette - ôèàëêà; flambe- ãîðèöâåò; jaunette - îâñÿíêà; roselin – ñíåãèðü.
2. La forme de la plante ou de ses feuilles, les dimensions de l’oiseau : queue de souris –
ìûøåõâîñòíèê; pied de poule - ëþòèê; gueule de lion – ëüâèíûé çåâ; patte d’araignée - ÷åðíóøêà; patte de chat – êîøà÷üÿ ëàïêà; oreille d’ours - ìåäâåæüå óøêî; queue de cheval - õâîù; oiseau – mouche - êîëèáðè
3. Les qualités des fleurs et des oiseaux: tournesol - ïîäñîëíå÷íèê; tue-loup - âîëêîáîé;
passe-rage – êðåññ (êîðåíü îò áåøåíñòâà); herbe à coupure – òûñÿ÷åëèñòíèê (òðàâà îò ïîðåçà); herbe aux verrues - ÷èñòîòåë (òðàâà îò áîðîäàâîê); plongeon - íûðîê; court–vite - áåãóíîê; hoche-queue - òðÿñîãóçêà; casse-noix – îðåõîâêà.
Dans les exemples ci-dessus la motivation des mots est déterminée par la nature de l’objet désigné, par ses qualités. Les mots de différentes langues peuvent avoir la même forme interne (roitelet - êîðîëåê; gueule le lion – ëüâèíûé çåâ; perce–pierre - êàìíåëîìêà; perce-neige - ïîäñíåæíèê) ce qui s’explique par des associations constantes qui apparaissent chez les différents peuples, par les emprunts aux autres langues , par les traits communs de l’évolution des langues sœurs. Pourtant c’est dans la motivation des mots et des locutions qu ’apparaît le caractère national d’une langue, le lexique et l’histoire de chaque langue ayant leurs propres particularités. Ainsi les noms populaires des fleurs revêtent souvent un caractère national. Comparez : le bluet ou bleuet, die Kornblume (allemand) 'fleur qui pousse dans le blé ' , bluebottle (anglais) ' fleur qui ressemble à une bouteille bleue ' , âàñèëåê (le diminutif du nom propre russe Âàñèëèé). L’œillet d’Inde [ le velouté ], en russe áàðõàòöû, porte en allemand populaire un nom tout particulier – die Studentenblume ' fleur des étudiants.'
Äàòà äîáàâëåíèÿ: 2015-08-21; ïðîñìîòðîâ: 1306;