LES DICTIONNAIRES BILINGUES

Les dictionnaires français-russe et russe-français.

Les études du français en Russie, qui ont une longue tradition, exigeaient des dictionnaires français-russe et russe-français. Il est à noter, cependant, que si les lecteurs russes disposaient d'un assez grand nombre de dictionnaires français-russes satisfaisants il n'y avait point de bon dictionnaire russe-français, jusqu'au moment de la parution de celui de L.V. Stcherba et M. I. Matoussévitch.

Un dictionnaire bilingue part du principe que les mots d'une langue ont des mots équivalents dans une autre langue. Or, il est bien connu que les mots de deux langues différentes, ayant même des valeurs sémantiques semblables, ne coïncident que partiellement.

 

Литература:

1.Синицын, В. В. Конспект лекций по лексикологии французского языка / В. В. Синицын. – Тула, 2007. – 23 с. – Режим доступа : http://window.edu.ru/catalog/pdf2txt/752/67752/41116.

 

 

Thème V. Stylistique

 

Le terme « la stylistique » provient du mot grec « stylos » qui veut dire « poinçon de metal » dont les anciens se servaient pour écrire sur les tablettes enduites de cire. La racine du mot « stylos » a donné des dérivés : le syle, la stylistique, le styliste etc dans plusieurs langues. Dans la vie courante on comprend sous le mot « le style » la manière d’écrire, d’ exprimer sa pensée.

Pour Buffon (1707 - 1788) « le style n’est que l’ordre et le mouvement que l’on met dans ses pensées » . On connaît sa citation célèbre : « le style c’est l’homme même » (Dans son Discours sur le style). G. Flaubert considérait le style comme une « manière de voir. »

Mais jusqu’ à nos jours il n’existe pas de définition précise de se mot au point de vue de la science.

Dans la vie courante la stylistique – c’est l’ étude des procédés de styles propres à rendre le mouvement de la pensée et du sentiment ; le styliste – celui qui brille surtout par son style. P. ex. G. Flaubert est un des meilleurs stylistes français. Dans les beaux arts nous faisons usage des termes « le style », « la stylistique » au point de vue de la science.

Les problèmes de la stylistique française occupaient les linguistes et les écrivains français à partir du XVI – e siècle. Du Bellay, le poète de la Pléïade, écrit sa « Défense et Illustration de la Langue Française » où il lutte pour l’ enrichissement des moyens expressifs du vocabulaire.

Au XVII-e siècle, Vaugelas écrit « Remarques sur la langue française », Malherbe – « Commentaire sur Desportes » (poète du XVI–e siècle). Au XVIII–e Helvètius, Diderot, Rousseau, Voltaire ont exprimé les idées intéressentes sur le style des belles-lettres.

Au XIX–e siécle, les puristes essayaient de limiter la liberté de l’ écrivain de choisir les moyens de la langue tendis que les écrivains progressistes, tels que Stendhal, V. Hugo proclament le droit du chois libre des mots et des expressions nécessaires à rendre la conception d’ art d’ un écrivain.

Les problèmes de la stylistique attiraient l’attention des écrivains et des linguistes, pourtant ce n’est qu’ à partir du XX–e siècle que la stylistique devient une science à part. En 1908, André Séchéhaye écrit « La stylistique et la linguistique théorique » où il essaie de justifier théoriquement la stylistique comme une science linguistique indépendante. L’ouevre principale sur la stylistique française est le « Traité de stylistique française » de Charles Bally (1865 – 1947), disciple de Ferdinand de Saussure (l’école linguistique suisse). Charles Bally définit la stylistique,

c-à-d., définit son objet d’étude, ses tâches et sa méthode. Selon Bally, la stylistique étudie le systhème de faits de la langue, du point de vue de leurs expressions affectives. Les faits de la langue, d’une part, expriment les idées, d’autre part, évoquent de différentes émotions. Bally tient pour objet d’étude de la stylistique « le langage parlé de la langue nationale ». Selon Bally, l’étude du style de la langue des belles-lettres, du style individuel (ou personnel) des écrivains est la tâche de la critique littéraire. Sa méthode est la comparaison des faits semblables de la langue pour faire saillir les nuances différentes. En tant que disciple de F. de Saussure Bally renonce à étudier la stylistique au point de vue historique. A son avis, la stylistique examine les phénomènes stylistiques synchroniquement, c-à-d., conformément à une époque historique donnée.

Un autre linguiste français, Marouzeau (1878 – 1945), traite l’objet d’étude et les tâches de la stylistique d’un point de vue différent. Il estime que la stylistique n’a qu’à étudier le choix et l’emploi des moyens de la langue conformément au but de l’énonciation et des conditions de la communication. Marouzeau donne la caractéristique stylistique des moyens phonétiques, lexicaux et grammaticaux du français contemporain. Ses exemples sont tirés des oeuvres littéraires aussi bien que du langage parlé et d’autres styles fonctionnels.

Les linguistes étrangers s’occupaient des problèmes de la stylistique française aussi (p. ex. le linguiste allemand Vossler). Mais leur défaut méthodologique c’est le point de vue idéaliste sur les relations entre la langue nationale et le personnel dans le langage, l’exagération du rôle de l’individuel dans le développement de la langue.

Les linguistes sovétiques s’occupaient également des problèmes de la stylistique française. En 1954, une discussion a eu lieu au cours de laquelle on a essayé de définir les tâches et les méthodes de la science du style. Plusieurs problèmes restent encore à résoudre, il n’y a pas d’opinion unique sur beaucoup de questions. L’académicien Vinogradov a donné le résumé de cette discussion dans la revue «Вопросы языкознания» № 1, 1955.

En résultat de cette discussion on a désigné la stylistique comme une science indépendante. La stylistique – c’est une science philologique qui a pour objet d’étude les principes du choix et de l’emploi des moyens de la langue pour exprimer un sens déterminé dans de différentes conditions de la communication. La stylistique comprend les méthodes et les objets d’étude de la critique littéraire et de la linguistique. C’est une science synthétique qui se rattache à l’histoire de la langue, à la lexicologie et à la grammaire théorique car pour étudier la structure du langage contemporain il faut savoir les modifications phonétiques, grammaticales et lexicales qui ont eu lieu au cours des siècles. La stylistique étudie tous les faits de la langue dans leurs fonctionnements pratiques.

Le rapport entre la stylistique et la grammaire consiste en ce que la stylistique étudie, de sa part, les moyens grammaticaux de la langue. La différence consiste en ce que la grammaire décrit le systhème grammatical des moyens de la langue sans préciser leur emploi dans les styles fonctionnels, tendis que la stylistique étudie l’emploi des tournures grammaticales dans les styles variés.

Le lexicologie étudie l’enrichissement du vocabulaire, la formation des mots etc. La stylistique étudie la valeur affective ou expressive des mots dans les styles variés. (P. ex., prenons les trois synonymes du mot « maison » : demeure, domicile, cambuse. « Demeure » - c’est le mot neutre qui se rattache au fond essentiel de la langue ; « domicile » - c’est un terme qui s’emploie dans le style officiel ; « cambuse » s’emploie dans le style familier. Ces questions sont étudiées par la stylistique.)

Le rapport entre la stylistique et l’histoire de la langue consiste en ce que la langue se modifie avec le tamps. P. ex., les mots « mont » et « val » ont été remplacés par les mots « montagne » et « vallée ». De nos jours, les mots « mot » et « val » portent une certaine nuance stylistique – on ne les recontre plus que dans la poésie (comme brume – brouillard ; espérence – espoir etc). L’histoire de la langue dit que « le passé simple » et « l’imparfait du subjonctif » étaient fort à l’usage jusqu’au XVIII – e siècle. Dans le langage contemporain ces temps ne sont employés que dans la langue écrite.

De là découle la nécessité de savoir profondémént les sciences nommées pour pouvoir s’occuper de la stylistique.

La tâche de la stylistique est d’apprendre le choix des moyens de la langue pour exprimer la pensée avec toutes les nuances le plus clairement.

La stylistique se divise en trois branches :

1) – la stylistique linguistique ou la stylistique de la langue nationale ;

2) – La stylistique des belles-lettres ;

3) – le style individuel ou personnel.

 

Quelle est l’impotrance pratique de la stylistique ? La langue comme moyen de

la communication c’est l’ensemble des moyens lexicaux, grammaticaux et phonétiques qui sert aux hommes à se communiquer entre eux. Le chois des mots, des expressions, des formes grammaticales et des moyens phonétiques dépend du sens de l’énonciation et des conditions de la communication. Donc, la clarté, l’exactitude et l’expressivité de notre parole soit dans notre langue maternelle, soit dans une langue étrangère dépendent de la manière corcecte et rationelle du choix de ces moyens de la langue. Mieux nous saurons choisir les moyens de la langue, mieux nous saurons nous en sevir. La stylistique formule les principes de l’emploi des moyens de la langue conformément aux tâches de ceux aui parlent ou écrivent. La stylistique aide à choisir parmi les synonymes dont chacun a sa nuance, le mot le plus convenable, le plus rationnel dans un contexte donné.

La notion des styles fonctionnels de la langue

Chaque langue nationale dans les périodes différentes de son développement comprend un système de styles fonctionnels. Ce système ne reste pas stable. De nouveaux styles fonctionnels paraissent, les relations entre les styles changent, le trait spécifique aux styles fonctionnels peut changer de même. Dans la langue française nationale contemporaine on peut relever, d’une part, le style de la langue parlée avec ses variétés, d’autre part – un groupe de styles fonctionnels de la langue écrite.

La langue écrite comprend à son tour : 1) – le style officiel, administratif (ou style d’affaire) ;

2) – le style de la science (ou scientifique) ; 3) – le style publiciste.

Dans le cadre des styles cités, à leur tour, se trouvent des variétés dont l’apparition s’explique par

le fait que les fonctions de chaque style peuvent changer, si ce style est utilisé dans les domaines plus étroits de la même sphère de la communication. P. ex., dans le cadre du style officiel les variétés dépendent du texte (documents diplomatiques, traités, conventions entre les puissances, actes législatifes, documents juridiques, correspondence officiellle entre les administrations publiques, les firmes ou les particuliers).

La langue parlée comprend deux variétés : 1) – le style de la langue parlée normalisée et 2) – lestyle de la langue parlée familière. La première variété répond entièrement aux exigeances de la norme littéraire. La seconde variété comprend une certaine quantité de mots, d’expressions et de formes grammaticales dites populaires, c’est-à-dire, de phénomènes phonétiques, grammaticaux et lexico-phraséologiques que l’on considère comme écartements de la norme littéraire.

Malgré la différence entre les styles fonctionnels que nous verrons plus tard ils ont une base commune, notamment chaque style se base sur la norme littéraire. La norme littéraire est une notion historique. La norme litéraire de la langue française nationale commence à se former à partir du

XVI– e siècle avec la formation de la nation française, lorsque le français fut reconnu comme langue de toute la nation.

 

TROPES

Il existe dans la réalité les relations et les liaisons entre les objets et les phénomènes. Le mot permet de comprendre et de généraliser ces relations. Il est posible pour les gens d’utiliser un mot désignant un objet ou un phénomène pour désigner un autre objet ou phénomène sur la base de la ressemblance existant entre les objets et les phénomènes, ce que communique à l’énoncé un sens nouveau qui est appelé le sens figuré. Toute figure de mot dans laquelle on emploie les mots avec un sens différent de leur sens habituel s’appèle trope. Souvent le sens figuré du mot pénètre dans la langue nationale, un mot nouveau est créé.

P. ex., le « verre » - corps solide transparent à présent signifie « un verre » - c-à-d., - un objet fabriqué de cette matière. Le sens nouveau « vase à boire fait de verre » n’est plus un sens figuré. C’est un mot à part.

Prenons les verbes « blesser », « frapper », « troubler ».

« Blesser » - voulait dire – « donner un coup qui fait plaie, fracture ou contusion » ; « Frapper » - « donner un ou plisieurs coups » ; « troubler » - « rendre trouble, brouiller ».

A présent ils désignent les phénomènes de la vie psychologique : « blesser » = « choquer », « offenser » (« Ce mot blessa ») ; « frapper » = « faire impression » (frapper l’imagination) ; « troubler » = « embarrasser » ; « se troubler » = « s’embarrasser » (« L’orateur se troubla »).

Le sens figuré de ces verbes n’est plus saillant, ce sont les mots à part.

Les groupements de mots : « le bec d’une plume », « la gueule d’un four » se sont formés sur la base de leur ressemblance avec un bec, une gueule par la voie de changement métaphorique. Ce sont des groupements de mots habituels, stables, devenus téminologiques.

Les cas de changement du sens des mots s’appellent les métaphores et les métonymies de la langue. C’est une voie de l’enrichissement du lexique de la langue de laquelle s’occupe la lexicologie. La stylistique étudie l’emploi des mots restés vivaces où vaut le sens figuré, imagé du mot.

Parmi les figures de mots on distingue la comparaison métaphorique, la méthaphore, la personnification, la métonymie, la périphrase, l’ironie , etc.

1) – LA COMPARAISON METAPHORIQUE – figure servant à marquer la ressemblabce qui

existe entre deux êtres, deux choses ou entre un être et une chose et réciproquement. La comparaison métaphorique peut hyperboliser, c-à-d. – exagérer un caractère, et sert à mettre en relief ce caractère.

 

(« Il est fort comme un boeuf » ; « Il est bon comme son père » ;

« Elle est belle comme une rose » ;

« Il est riche comme Crésus » ; « Il a un visage pâle comme la lune ».)

 

La mise en relief par une comparaison métaphorique peut être d’une part expressive sémantique, d’autre part – expressive affective. Les formes de leur construction syntaxique : 1) – la conjonction « comme », 2) – l e pronom « tel », 3) – les verbes « paraître, ressembler à, sembler », 4) – l’adjectif « pareil », 5) – les verbes « comparer, dire », 6) –le conditionnel passé 2-e forme. (Dire un hérau ; d. un génie)

2) – LA METAPHORE – procédé d’expression qui consiste à donner à un mot la valeur d’un

autre présentant avec le premier une analogie. (« La situation qu’on lui offre est un tremplin pour de plus hautes fonctions ».)

Le sens propre et le sens figuré de la méthaphore stylistique sont unis dans un seul mot. P. ex., les livres du roman de Romain Rolland « Jean Cristophe » ont pour titres – « L’aube », « Le matin », qu’on peut comprendre d’après le contenu du roman comme « L’enfance », « L’adolescence ».

Il existe des métaphores dites catachrèses. La catachrèse est « un défaut du style ». La fonction stylistique de la catachrèse est de parodier l’éloquence des gens bornés. (P. ex., Dans le roman de

G. Flaubert « Madame Bovary », le conseiller dit : « Le char de l’état navigue sur unvolcan »). « Petit Robert » : « Catachrèse – figure de rhétorique qui consiste à détourner un mot de son sens propre ». P. ex., - « Aller à cheval sur un bâton ».

Dans la métaphore prédomine la valeur expressive sémantique. « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route … Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route ». (Stendhal).

3) – LA PERSONNIFICATION

La personnification est une des variétés de tropes. C’est une action de personnifier les choses, les phénomènes de la nature, les sentiments etc. Elle favorise la perception émotionnelle. La personnification peut être partielle –le vent gémit ; le roseau soupire – « Le lac » de Lamartine), ou complète. P. ex., - « Paris est né, comme on sait, dans cette vieille île de la Cité qui a la forme d’un berceau … dès les rois de la première race, trop à l’étroit dans son île, et ne pouvant plus s’y retourner, Paris passa l’eau ».

(V. Hugo)

« … France : à l’heure où tu te prosternes,

Le pied d’un tyran sur ton front,








Дата добавления: 2016-03-10; просмотров: 812;


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